Samy Thiébault Album REBIRTH septembre 2016

2016 – Gaya Music Production

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1- Abidjan
2- Raqsat Fès
3 – Chant du très loin
4 – Canciòn
5 – Laideronnette, impératrice des pagodes
Enlightments (suite)
6 – Part 1 : From Sky
7 – Part 2 : In Between
8 – Part 9 : From Earth
9 – Nafassam
10 – Laideronnette, impératrice des pagodes (alternate take)
11 – Nesfé Jahân

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Adrien Chicot (Piano & Fender Rhodes)
Sylvain Romano (Double Bass)
Philippe Soirat (drums)
Meta (Percussions)
Jean Philippe Scali (Alto & Baryton Saxophones)
Manu Domergue (Mellophone)
Samy Thiébault (Tenor & Soprano Saxophones, Flute & Alto Flute, Compositions & arrangements)

Special Guest : Avishai Cohen (Trumpet)

Sur l’album

Rebirth est fait de mélodies qui me décrivent, musicalement et personnellement », explique le saxophoniste. Alors que son précédent album, « Feast of Friends », revenait aux origines de sa passion pour la musique en explorant le répertoire du groupe The Doors, « Rebirth » est plus clairement à l’image de son auteur, par la manière dont il puise dans son histoire personnelle les références de son répertoire. Qu’il s’agisse d’emprunts comme ce Chant du très loin, tiré des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, la toute première pièce que Samy ait jamais jouée en groupe et en public — à l’origine d’une vocation, donc — ou de Cansion, mélodie entendue dans une église chantée par un chœur d’enfant au cours d’une tournée au Venezuela dont l’empreinte est restée suffisamment forte pour que le saxophoniste veuille l’arranger pour son quartet. Qu’il s’agisse de compositions écrites pour l’occasion et dont les résonances ont à voir avec sa propre généalogie, comme Raqsat Fes (la danse de Fès), en référence à la ville natale de sa mère, inspirée d’une mélodie du grand chanteur de chaâbi Maâti Benkacem (1928-2001), ou encore Abidjan, d’après la chanson ivoirienne So Dyara, en écho à la cité qui l’a vu naître et l’a longtemps hanté avant qu’il n’y retourne enfin et n’y vive une expérience réconciliatrice.

Ce n’est pas un hasard si, parmi ces thèmes, plus d’un trouve son inspiration du côté de l’enfance, comme certaine comptine malienne qui est derrière Nesfé Jahân, composé pour son propre fils, dont le titre en persan signifie « la moitié du monde », ou encore l’adaptation d’un air de Maurice Ravel, Laideronnette, impératrice des pagodes, repris de Ma Mère l’Oye, qui s’offre en deux versions et rappelle qu’une partie de l’ancrage musical de Samy Thiébault tient autant à la geste de John Coltrane qu’à la musique classique française. Au cœur de l’album figurent d’ailleurs trois parties d’une Enlightenment Suite dont chaque segment est bâti sur le développement d’une séquence mélodique empruntée à une pièce d’Erik Satie intitulée « Le Fils de l’étoile ».

« Le Fils de l’étoile », ce pourrait être le surnom de Samy Thiébault, tant le musicien mène depuis quelques années une carrière qui semble placée sous de bons auspices. A la tête d’un quartet de musiciens fidèles, sur qui il sait pouvoir compter — le pianiste Adrien Chicot, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Philippe Soirat — le saxophoniste trame désormais la sonorité de son ténor — qui a gagné en clarté, en assurance — à celle du soprano et aux flûtes, n’hésitant pas, par endroits, à dédoubler sa voix pour aviver les couleurs de son imaginaire. Quant au trompettiste Avishai Cohen, il est, selon les dires du saxophoniste, « l’élément inspirant et perturbateur », adepte de la première prise, qui est venu apporter un caractère de surprise à cet enregistrement chaleureux. Porté par un véritable élan créatif, engagé et lyrique, « Rebirth » marque assurément un jalon essentiel dans le cheminement d’un artiste aussi attachant que passionné dans sa quête de musicien. Avec cette renaissance, le parcours de Samy Thiébault trouve un souffle qui devrait le porter loin.

Vincent Bessières
Journaliste et commissaire d’exposition

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